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Actualités , Découvertes , Rencontres Danses urbaines au Cameroun

AGATHE DJOKAM : LIONNE , RUGIR ET DANSER !

Publié le 6 Octobre 2018 par Danseur du Mboa

"Quand tu fais un choix dans la vie , ce n'est pas pour la victoire au bout du chemin , mais pour toutes les difficultés que tu acceptes de traverser durant celui ci."Agathe Djokam

"Quand tu fais un choix dans la vie , ce n'est pas pour la victoire au bout du chemin , mais pour toutes les difficultés que tu acceptes de traverser durant celui ci."Agathe Djokam

        Agathe Djokam Tamo est une jeune danseuse originaire de l’ouest Cameroun. Elle voit le jour le 08 octobre 1990 dans la ville de Mbalmayo et passe la majeure partie de son enfance dans la ville de Douala .

       Rencontre avec une artiste qui séduit énormément le public par son dévouement envers sa passion...

 

Ses débuts

 

        Elle tombe amoureuse de la danse alors qu’elle n’est encore qu’une jeune lycéenne, effectue ses premiers pas de danse par pur plaisir (sans être  consciente de la place que la danse aurait dans sa vie ) avant d’intégrer ses premières troupes avec qui elle effectue des prestations durant des kermesses.

        Elle continuera sa belle aventure par la suite successivement dans d’autres groupes de danse populaires de la ville de Douala à savoir : Fusion 14, Hot Clan, @ll school où elle s’habitue très vite à faire face à la problématique du genre masculin qui domine dans le milieu breakdance , l’une des disciplines les plus rudes des danses de rue . Agathe remporte sa toute première compétition solo lors de l’émission televisée jeunes Challenge Vacances 2013 en catégorie « only girl ».

 

Les pressions familiales, le choix entre une carrière de danseuse et sa formation universitaire

 

        Issue d’une famille modeste et orpheline de père depuis son jeune age, Agathe se forge très vite une forte personnalité , une mentalité de combattante , quand elle veut quelque chose elle se donne les moyens pour l’obtenir . Sa maman, ainsi que toutes les personnes qui l’entourent l’encouragent dans sa passion mais avec beaucoup de recul car dans le contexte africain il est très peu commun d’avoir un enfant qui envisage une carrière de danseuse professionnelle  , l’on a tendance à se dire que c’est une passion de jeunesse qui passera en grandissant .

       Agathe Djokam après l’obtention de son baccalauréat, effectue 2 ans en formation Dsep soins infirmiers mais son addiction pour la danse est toujours aussi autant grandissante , elle traîne dans la ville avec sa casquette à l’envers , ses jeans « baggy » et une grosse paire de basket à toujours chercher un bon plan de danse . Il arrive parfois(parfois ? non , à maintes reprises ! ) à sa propre mère de lui demander de choisir entre les études et la danse.

        Agathe se démarque réellement pour la première fois lors de la « nuit blanche » à l’institut français de Douala en octobre 2014, elle obtiendra une bourse française la même année par ce même canal , elle vient de faire son choix : danser, danser, danser …

 

Poxy son compagnon des grands combats , le New Generation Crew sa nouvelle famille Breakdance .

 

        Agathe Djokam évolue tant bien que mal dans plusieurs univers artistiques, notamment celui des danses de création et celui des compétitions de danses urbaines (Breakdance , Hip Hop , etc) .

       Sa rencontre avec le danseur-chorégraphe et promoteur culturel Camerounais André Menounga(Bboy Poxy), avec qui est elle est co-organisatrice de l’événement Keep On Breaking, une plateforme d’expression offerte aux jeunes danseurs du Cameroun et d’ailleurs à travers des battles, des ateliers, des conférences-débats et spectacles  lui sera d’un très grand apport dans sa carrière. ils créent la pièce en duo intitulé « Egalité » qui questionne le rapport de genre dans notre société , et dans le monde en général.

        Il est l’homme principal de ses visuels(photos , vidéos , flyers , ….) ,  de la gestion de son image , de la régie technique de plusieurs de ses spectacles ; il la fera rejoindre plus tard le New Generation , l’un des meilleurs Crews de Breakdance du Cameroun basé à Yaoundé avec qui elle remporte 2 années consécutives le Battle National Cameroun(2017 , 2018) .

        Agathe s’est aussi une pléthore de distinctions individuelles (Championne 2016 et vice-championne 2017 du Fé’nomène Battle de Dakar au Sénégal, B-girl Queen 16 Cameroun au Keep On Breaking 2017, Championne She’s On Fire au Bénin en 2017 et vice-championne en 2018, etc …). Agathe Djokam  est élue meilleure danseuse féminine 2017 par ses pairs lors de la cérémonie de récompenses HC Awards en août 2018.

 

l’école des Sables, ses créations solo, ses nombreux voyages.

 

        Lauréate Découverte Goethe Institut 2016  , diplômée en danses traditionnelles et contemporaines d’Afrique à l’Ecole Des Sables au Sénégal en 2017 , membre du conseil international de la danse CID et lauréate du programme « Visas pour la création 2017 » de l’institut Français ; la jeune et belle danseuse est une véritable globe-trotteuse , elle effectue de nombreux voyages(France , Mali , Sénégal , Gabon , Cote d’ivoire , Bénin , Hollande , …)  à travers le monde pour apprendre et partager de son expérience .

         Elle compte à son actif 2 créations Solo : « ENERGIE »  qui interroge sur les différentes étapes à braver lors de l’accomplissement de soi et « A qui le tour ?» inspirée de la perte de son papa et de sa grande sœur. « A qui le tour ? » est un travail de recherche perpétuelle sur les états d’âme que l’on traverse lors de la perte d’un être cher (choc, colère, souvenir, acceptation, renaissance, …) .

        La corde à sauter dont elle ne se sépare presque jamais lors de ses séances d’entrainement et de ses créations est un accessoire qu’elle a choisi d’établir comme lien entre ses différents solos , La corde à sauter c’est son histoire , l’un des tout premiers outils à l’enseigner le dépassement de soi .

        Agathe Djokam effectue une prestation très remarquable (seule artiste chorégraphe danseuse Camerounaise sélectionnée) au MASA IN 2018 à Abidjan en 2018. Elle ne cesse d’améliorer sa technique de travail  dénommée Djibi-Badjep  en travaillant sur des projets d’autres danseurs chorégraphes locaux et internationaux de renom .

 

Ses projections pour l’avenir, sa perception de la femme en tant que danseuse professionnelle et dans la société.

 

        Agathe Djokam a également créé sa propre association Corpo-Symbiose avec qui elle mène de nombreuses activités notamment des séances de partage en danse contemporaine et danse Hip Hop et entreprend plusieurs créations de pièces collectives avec des danseurs d'horizons divers et sa compagnie(Cie Agathe Djokam).

        Elle aimerait davantage inspirer le monde à travers son travail et notamment les femmes, elle n’a jamais considéré la femme comme marginalisée dans la société car pour elle chacun des 2 sexes est doté de ses atouts, de ses forces et de ses faiblesses. Elle se veut être cette douceur que chaque B-girl (femme pratiquante de Breakdance) apporte à la performance physique qu’impose la danse.

        Plein succès à notre Sista Warrior 237 qui s’est donnée corps et âme à l’évolution de son art au Cameroun, en Afrique, son premier combat remporté a été l’acceptation de son métier au sein de sa famille, de sa communauté … elle laissera surement un très beau message au monde entier, les premières lignes écrites sont juste magnifiques ... !

    

 

    Rédaction : Christophe Njock 

    Contact : (+237)690194007 

 

 

dévouée corps et âme à sa danse !

dévouée corps et âme à sa danse !

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