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Actualités , Découvertes , Rencontres Danses urbaines au Cameroun

LE COMA DES DANSES HIP HOP AU KAMERUN #LaChroniqueDeSOUL #3

Publié le 12 Novembre 2019 par Danseur du Mboa

LE COMA DES DANSES HIP HOP AU KAMERUN #LaChroniqueDeSOUL #3

LE COMA DES DANSES HIP-HOP AU KAMERUN

 

        En visitant subrepticement la grande bibliothèque numérique « Google », quelques définitions sur le mot « COMA » ont attiré mon attention. Les trois définitions qui portent la charge spirituelle et cultuelle du thème soumis à cette nouvelle sortie, sont inscrites dans les sommets d’un triangle. Cette figure géométrique porte le symbole de l’édifice artistico – culturel Camerounais, dont le centre se trouve être ‘’les danses hip hop’’. Le « COMA » est une perte prolongée de la conscience et de la sensibilité. Il est une absence de réponse de la vigilance à un stimulus externe ou à un besoin interne. Mieux encore, il est un état caractérisé par la disparition ou la mort des fonctions de relation avec conservation de la vie végétative (respiration, circulation). Le « COMA » nécessite des soins exigeants et très coûteux voire lourds. Le traitement d’un coma est celui de sa ‘’cause’’ mais il nécessite toujours un maintien des fonctions vitales tels le maintien de la circulation grâce à des perfusions ou le maintien de la ventilation grâce à des tubes par la bouche entre autres, ou par sondage urinaire. La durée d’un « COMA » est variable, il peut durer entre quelques heures et plusieurs années, mais plus il est long plus les risques sont importants. La sortie d’un « COMA » est très délicate et difficile. Elle est un état de grande confusion qui peut nécessiter l’intervention d’un psychologue.


         Les Danses hip Hop au Cameroun sont à l’image de la vie politique, économique et sociale de la nation depuis plus d’une décennie. Une vie sociale marquée par des différences insolentes entre les groupes sociaux. Une vie politique basée sur l’esbroufe, le mensonge, la duperie, les coups bas, au détriment du peuple et de son idéal. Une vie économique jonchée de prédateurs de la fortune publique et de la corruption institutionnalisée. Cette confiture indigeste est consommée par la plupart des camerounais dans toutes les sphères de décision, d’entrepreneuriat et de la société civile. Cet état de fait presque généralisé ne rend responsable personne et distribue une nouvelle habitude devenue coquine : l’égoïsme. On réagit au lieu d’agir, on vilipende au lieu d’argumenter, on recherche à coups surs des voies de contournement, des solutions cosmétiques au lieu d’attaquer la racine du mal. Oui ! C’est le quotidien des camerounais et donc des danses hip hop au Cameroun.

 

        Les danses hip-hop au Cameroun, c’est une histoire forte d’émotions et de déceptions. C’est un espace de concussion et de manipulation. Les danses hip hop au Cameroun, ce sont ses acteurs (danseurs, promoteurs culturels, coach, communicateurs, bloggeurs, sa diaspora, …) toujours au cœur des scandales et des raccourcis dans le but de se frayer un chemin. Lequel chemin est illusoire car les préalables sont bafoués et remis à Mathusalem. Les génies, les talents ne manquent guère dans cet univers difficile, spolié par l’irresponsabilité et la forfaiture de certains ‘’leaders’’ (marque indélébile du jeune camerounais). Des exceptions fondent la règle de l’imposture, via des acteurs qui témoignent par leurs initiatives, des résultats louables, acceptables mais chimériques. Une vue panoramique, aiguisée et sincère pèse en faveur de cet argumentaire qui présente ce mouvement comme un « objet de pacotille », brillant, éclatant, resplendissant mais vide. En réalité, certains en lisant cet article se diront, mais des avancées, des victoires il y’en a, quel est ce tableau peint en noir de S.O.UL. Nous observons depuis peu une culture plus accrue à la mise en place des structures, des festivals, des évènements, des sessions, des voyages, des spectacles, etc. QUE NON ! C’est du bluff, de la poudre aux joues de jeunes filles. La réalité est toute autre ! Les danses hip hop sont dans le « COMA » et cela depuis des années.

         On ne peut démocratiser une néo-colonie dixit BANDA KANI (Homme Politique Camerounais). Les séquelles de la colonisation ont laissé des africains amorphes et inconscients des enjeux. Dans le cas spécifique des camerounais, les artistes ont trouvé refuge dans les couloirs de l’égocentrisme et la multiplication des énergies à s’expatrier chez nos maîtres d’antan. Comment peut – on être si stupide pour s’organiser à échouer en vendant l’hypocrisie ? Comment peut – on devenir si inconscient au point de confondre réussite et objectif ? Oui ! Nous sommes dans le « COMA », entourés de tubes (festivals, voyages, spectacles, …) qui nous maintiennent dans un espoir fictif, couchés sur le lit d’une génération qui se soucie plus d’elle que de celle à venir. Il faut être une force pour faire face à la force de la forfaiture et de la conjoncture politique actuelle. Sortir du coma, c’est accepter de se dépouiller, de se donner non pour les autres mais pour les danses hip hop en s’organisant ENSEMBLE. Le choc est un outil thérapeutique utilisé par certains psychologues et psychanalystes lors des entretiens avec des patients hystériques. Pour changer de paradigmes, il faut s’éloigner de trois attitudes devenues habitudes : faire seul, encore seul et toujours seul.

        LE PARTENARIAT, C’EST LA CLÉ – SE FEDERER, C’EST LA MAIN QUI TIENT LA CLÉ. Le diagnostic d’un marasme des danses hip hop, est l’indicateur par excellence d’un début de solution à la mort définitive du mouvement urbain, qui pourrait s’en suivre.

 

 Arnaud NGUENA

Extrait du Chapitre 4 de l’ouvrage en cours d'écriture : Les Danses hip hop en Afrique, Utopie ou Réalité Chapitre 4 : Le Coma des Danses hip Hop

 

Redaction : Arnaud Nguena 

Edition : Christophe Njock 

Contacts(Whatsapp) : (+237) 690 19 40 07 / 677 47 56 09

SOUL , de son vrai nom Arnaud Nguena est l’un des plus grands activistes du mouvement des danses urbaines au Cameroun  depuis sa genèse à nos jours. Promoteur culturel et libre penseur , il est à l’origine de la création de plusieurs plateformes innovatrices et révolutionnaires d’expression artistique … « la Chronique de SOUL » se veut être une ouverture au débat , un rappel à l’ordre , la voix qui propose des voies aux nouvelles générations .

SOUL , de son vrai nom Arnaud Nguena est l’un des plus grands activistes du mouvement des danses urbaines au Cameroun depuis sa genèse à nos jours. Promoteur culturel et libre penseur , il est à l’origine de la création de plusieurs plateformes innovatrices et révolutionnaires d’expression artistique … « la Chronique de SOUL » se veut être une ouverture au débat , un rappel à l’ordre , la voix qui propose des voies aux nouvelles générations .

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R
Le hip-hop un mode de vie
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